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| Le développement post-embryonnaire
Déterminisme des mues et des métamorphosesChez les ArthropodesLes crustacés possédent deux glandes intervenant activement dans leur croissance : l'organe X qui a un rôle inhibiteur et l'organe Y qui contrôle toute la croissance ainsi que les mues. Les insectes possèdent de nombreuses glandes endocrines. Au niveau du protocérébron (cerveau antérieur) on trouve une première glande, la pars intercerebralis, qui se situe entre les deux renflements. Des connexions nerveuses relient cette glande aux corps cardiaques, appelés aussi organes neurohémaux. Ce sont deux glandes situées de part et d'autre de l'oesophage, juste derrière le cerveau (elles peuvent avoir fusionnées dans certaines Familles). Ces glandes sont également reliées aux Corps Allates en position un peu plus postérieure toujours autour de l'oesophage. De nombreuses petites glandes neurosécrétrices, appelées glandes de mues, sont situées sur la chaîne nerveuse ventrale. Un stimulus (variable selon l'insecte) déclenche l'activation, par voie nerveuse, de la Pars Intercerebralis. Cette glande stimule les corps allates et secréte alors une hormone prothoracotroque qui va stimuler les corps cardiaques. Suite à son activation la glande va à son tour stimuler les glandes de mues. Ces glandes produisent l'hormone de mue ou ecdysone qui va déclencher sur certaines cellules (dite cellules cibles) une transformation structurale et fonctionnelle. C'est le début de la mue larvaire. Les cellules hypodermiques produisent une nouvelle cuticule tandis que l'ancienne se fend en des endroits bien précis. La mue imaginale n'aura lieu que lorsque les corps allates ne seront plus stimulés par la Pars Intercerebralis et arrêteront alors la sécretion de l'hormone juvénile dont le rôle est de maintenir les caractères larvaires. Après la mue imaginale les glandes de mues dégénérent. Chez les Lépidoptères, la larve doit exécutée une série de mouvement très précis pour sortir de sa chrysalide. Une hormone d'éclosion, secrétée par la Pars Intercerebralis à la suite d'une stimulation (quand la nouvelle cuticule est formée), va stimuler les glandes de mues (qui viennent de terminer leur contrôle de la mue imaginale) et permettre la sortie de la larve. Les glandes de mues ainsi stimulées sécretent l'hormone de tannage ou boursicon qui va permettre le durcissement de la nouvelle cuticule par sclérification. La cuticule est formée de 3 couches produites par l'épiderme. Il y a l'endocuticule, accolée à l'épiderme, l'exocuticule qui est sclérifiée et l'épicuticule, la plus externe, qui est imperméable. Lors de la mue l'épiderme produit une substance, le liquide exuvial, qui dégrade l'endocuticule qui fait place à de l'eau ou de l'air. Sous la pression de ces éléments le reste de la cuticule cède au niveau de zones de moindres résistances.En même temps qu'il y a dégradation de l'endocuticule, l'épiderme produit un nouveau tégument en commençant par fabriquer l'épicuticule. Quand la larve sort de son exuvie (ancienne cuticule) elle doit attendre que l'exocuticule se sclérifie sous l'effet de l'hormone de tannage. Certaines cellules de l'épiderme ont des prolongements qui arrivent jusqu'à la surface, c'est le cas de cellules sensorielles. Chez les Holométaboles
quand la larve est en état de se transformer en
adulte, elle subit une dernière mue qui donne la
nymphe. Cette nymphe peut être libre (bien que
protégée dans un "nid" comme pour le
charançon ou les hyménoptères) ou
isolée de l'extérieur par une chrysalide
(Lépidoptères) au travers de laquelle on peut
distinguer les organes ou une pupe (Diptères) qui
correspond à l'exuvie de la dernière mue. - la modification d'organes larvaires,
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