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Les Bryophytes - Les Ptéridophytes - Les PréspermaphytesReproductionLes sporanges se situent toujours à la base d'une écaille (que l'on appelle sporophylle). En observant la reproduction chez trois Ptéridophytes actuelles, on comprend mieux comment ont évolué les organes et les cellules impiqués dans ce phénomène essentiel à la vie. - Tout d'abord la fougère :
Sur la face inférieure d'une fronde de fougère on peut voir des petits tas bruns. Ce sont des sores, quelquefois protégés par une écaille, l'indusie. Ces sores sont constitués par les sporanges. Les sporanges fabriquent des spores haploïdes. Quand les spores germent au sol, elles donnent un prothalle, simple lame verte, qui porte les organes sexuels, anthéridies et archégones. Une fois fécondé, en présence d'eau, l'oosphère se transforme rapidement en une nouvelle fougère adulte tandis que le reste du prothalle disparait. La comparaison avec les mousses permet de mieux appréhender l'évolution : Les sporanges correspondent aux capsules des mousses, Le prothalle est équivalent au protonéma, excepté que les organes sexuels sont portés directement par celui-ci chez les Ptéridophytes (alors que chez les mousses, c'est l'organisme, ou cormus, qui évolue de ce protonéma qui porte les organes reproducteurs). C'est donc la phase sporophyte (diploïde - 2n) qui est prédominante (visible) chez les Ptéridophytes contrairement aux bryophytes où c'est la phase gamétophyte qui est dominante (haploïde - n)
- la prêle :
De la tige souterraine apparaissent deux types de tiges aériennes visibles. Les tiges vertes, qui permettent la photosynthèse, et les tiges brunes dont le rôle est la reproduction. C'est sur cette tige que l'on trouve les sporanges. Ceux-ci produisent des spores dont la particularité est de posséder des élatères, expansions membraneuses, permettant d'une part une dissémination par le vent, et d'autre part un regroupement de quelques individus par "emmélage" qui facilitera le rapprochement de prothalle de sexe différent. En effet, chez la prêle les spores sont unisexuées bien que morphologiquement identique.
- la sélaginelle :
C'est le mode de reproduction le plus proche de celui des plantes supérieures. Les sporanges portés par les tiges dichotomiques de la sélaginelle sont différents selon qu'ils sont situés à la base où au sommet. Les spores mâles sont microscopiques et proviennent des sporanges, microscopiques également, du sommet de la tige. Les spores femelles sont grosses et peu nombreuses. Un sporange de la base de la tige, gros également, ne produit que 4 spores. On peut donc distinguer microsporanges et macrosporanges ainsi que microspores (mâles) et macrospores (femelles). Les prothalles issus de la germination de ces spores suivent la même description. Le prothalle femelle est gros tandis que le mâle est très réduit et porte qu'une seule anthéridie.
Il est intéressant de noter ici que la sélaginelle, pourtant plus ancienne que la fougère, a un mode de reproduction beaucoup plus évolué. Les organismes n'évoluent pas tous selon le même schéma, il est donc impropre de parler d'espèce plus primitive qu'une autre uniquement en observant la période d'apparition au cours des temps géologiques. Chez tous les Ptéridophytes ont peut observer une diminution du nombre de cellule de l'archégone ainsi que pour la paroi des anthéridies. Les spores sont toutes composées d'exine et d'intine. Les fougères à "graines" Au cours du Carbonifère les ptéridophytes ont connu leur apogée. De taille gigantesque, elles ont formées de véritables forêts recouvrant de grandes régions. Leur enfouissement, au fond des lagunes et marais qui bordaient les reliefs, a permit, sous l'action de microorganismes anérobies, leur transformation en pétrole. A cette époque vivait une Ptéridophyte particulière proche des sélaginelles, le lepidodendron. Contrairement aux autres espèces de son embranchement, les macrospores restaient enfermées dans le macrosporange, et seule une macrospore sur les quatre produites devenait apte à donner un prothalle femelle, toujours protégée dans l'enveloppe du macrosporange. Une seconde protection était même présente : l'écaille, ou macrosporophylle, portant le macrosporange s'enroulait autour de celui-ci. Bien que proche du futur ovule, cette disposition fut perdue avec la disparition du lepidodendron à la fin du Carbonifère. Ce sont les ptéridospermes les véritables fougères à "graines". Ces fougères protégaient leur seule macrospore dans le macrosporange lui-même protégé par la fusion de microphylles autour de lui. Comme chez lepidodendron le prothalle femelle reste dans le macrospore. Les dernières fougères à graines ont disparu au cours de l'ère secondaire et les filicinées, pourtant moins évoluées, ont alors dominé le paysage avec les préspermaphytes. Pour en Savoir plus : Le Monde des Végétaux - Pour tout savoir sur le règne végétal. De belles illustrations. |