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Interactions de la plante
avec son milieu
Les adaptations
Toutes les régions du globe possèdent une
végétation. Même les milieux les plus
durs sont habités (déserts, pôles).
Chaque plante a des exigences climatiques
particulières et est adaptée à vivre
dans ces conditions. Sous nos latitudes, en France, le
climat tempéré, avec un hiver marqué et
un été pouvant être très sec,
n'est pas des plus accueillant pour les plantes. Celles-ci
sont adaptées au froid, et à la
sécheresse pour certaines d'entre-elles. En fait la
distribution des plantes est fortement liée aux
conditions climatiques mais aussi du milieu (qualité
du sol, disponibilité en eau...) car chacune est
adaptée à des caractéristiques
particulières.
Les milieux arides
Un milieu aride est un terrain où la
disponibilité en eau est très faible.
Généralement ceci est dû au fait d'une
sécheresse, mais en bordure des océans, la
marge littorale est considérée comme un milieu
aride. En effet les embruns, chargés de sels,
augmentent la pression osmotique du milieu extérieur,
l'eau devient alors très difficile à absorber
pour la plante. Seules les plantes halophiles
sont capable de survivre dans ces milieux.
Vis à vis de la chaleur il y a plusieurs
stratagèmes :
- les plantes dites
poïkilohydres. Ce sont des
végétaux primitifs, lichens et mousses, qui
sont capables de survivre à une forte
dessiccation. En période chaude, la plante est
desséchée mais peut rapidement redevenir
active en présence d'eau par un
phénomène de reviviscence. C'est la
stratégie employée dans les déserts.
Une simple brume permet à ces plantes de s'activer
et de se reproduire rapidement (par spores). Les plantes
supérieures capables de ce
phénomène, produisent un grand nombre de
protéines LEA lors de la phase de
déshydratation. Ces protéines
protégéraient les autres protéines
et les membranes de la dénaturation. Elles
possèderaient également un rôle
osmotique.
- les autres plantes, ou
xérophytes, sont de plusieurs types :
elles privilégient la lutte contre la
dessiccation, ce sont les sclérophytes ou, au
contraire, favorisent la prévention par des
réserves d'eau, ce sont les succulentes
(cactées...). Il y a également les
végétaux temporaires (annuelles ou
géophytes) qui ne sont actifs que pendant la
période favorable.
- Les
sclérophytes présentent
généralement un appareil racinaire
pivotant, pour puiser l'eau en profondeur, ou au
contraire superficiel pour récupérer
l'humidité du matin, ou bien un système
mixte. Leurs graines, dont la dormance n'est
levée qu'en présence d'une certaine
quantité d'eau, favorisent le
développement racinaire à celui de
l'appareil aérien lors de la germination. Pour
réduire leur perte en eau, les feuilles sont
très réduites (nanophyllie),
généralement riche en cuticule
imperméable (sclérophyllie), et leurs
stomates, nombreux mais petits, sont souvent
protégés par une forte pubescence qui
maintient une microatmosphère humide
(trichophyllie). Des phénomènes de
photonasties peuvent également provoquer
l'enroulement des feuilles sur elles-mêmes,
permettant ainsi le maintien des stomates dans une
atmosphère protégée (c'est le cas
des graminées en particulier). Il y a fermeture
des stomates pendant la période la plus chaude
de la journée.
- Les succulentes
présentent également une nanophyllie.
Leur feuilles sont généralement
transformées en aiguilles (au grand malheur de
nos doigts !). Ces plantes mettent en réserve
beaucoup d'eau, un cierge de 15 mètres de haut
contient une dizaine de tonnes d'eau ! Les coussins de
belle-mère ou Echinocactus qui pèsent
jusqu'à 50 kg contiennent 45 kg d'eau. Ces
réserves contiennent également beaucoup
de sucres. Elles ont lieu dans différents
organes selon l'espèce végétale
au sein d'un parenchyme aquifère : La tige,
écorce ou moelle (cactées), les racines,
mais aussi les feuilles (qui dans ce cas ne sont pas
réduites !) pour les agaves ou les griffes de
sorcières (Aizoacées) par exemple.
Les adaptations sont aussi métaboliques chez les
plantes C4 et CAM.
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